À deux doigts de tout arrêter pour faire un cap
Je suis étudiante en psychologie (L2), j'ai 20 ans, j'ai redoublé ma L1 à cause de ma santé mentale et physique. J'ai pas de parents, une copine, un job étudiant à temps partiels, je vie dans un crous mais compte partir fin Janvier en coloc.
Et je suis en pleins craquage, ok c'est peut-être les partiels ? mais pas que. Depuis que j'ai redoublé ma L1 je crois que je fais une fixette sur le fait d'arrêter les études pour le moment.
Il y a pleins de raisons du pourquoi je veux arrêter : le diagnostique médical de tumeurs, de POTS, du SOPK, Ptsd, que mes parents me parlent plus depuis plusieurs mois, failli être sdf, le poids mental et la charge que représente de gérer tout à depuis mes 17 ans seule, le fait d'alterner job et étude, et stage et ter et machin et truc, non là c'est Trop.
La goutte a été de voir comment la fac, l'administration et les profs se fouttent littéralement de la g*ueule du monde. Entre les partiels à points négatifs -2 et les cours reportés 1 jour avant l'examen aïe aïe aïe.
Dans tout ça : Du positif. Ma copine, très présente, a pointé le fait qu'avant de me lancer dans des études que je ne souhaitais pas je voulais faire une école en pâtisserie, assez réputée et qui coûte un bras. Mais sympa. Ça m'a toujours fait mal d'en parler, et je me suis mise à chialler devant un roulé à la fraise. Le système scolaire français s'est dit que ce serait du gachi d'envoyer une élève brillante en cap pâtisserie, alors j'ai fini à l'université. Me torturant à lire des pdf de 300 pages pour un qcm de 20 minutes. Bien-sûr, la pâtisserie n'est pas un métier très facile. Les horaires, la fatigue parfois, le stress des rush dans certains endroits. Je voulais faire dans le luxe, les croisières, voyager dans de beaux restaurants, économiser pour avoir des formations au cordon bleue. Et ma copine m'a fait réaliser tout ça tôt dans la matinée. Que je peux être heureuse en faisant des tartes à la fraise.
Je pourrais tout simplement arrêter les études, mais j'ai peur. Je viens d'un milieu défavorisée, je veux un avenir, de la sécurité, de la stabilité. Alors j'ai peur, parce que je suis une de celles qui pensent qu'il existe des metiers ingrats et mal payé, et de celles qui s'interdit de faire ce genre de métiers par peur de finir endettée à 25 ans. Je suis tétanisée, angoissée, et complètement sur les nerfs.
Je suis déjà en relation avec la psy du campus, son avis ? Arrête de réviser et reposes-toi. Mes amies globalement veulent mon bien et ma sécurité, donc ils s'inquiètent mais me soutiennent.
dans tout ça ce qui me bloquent c'est la peur. La peur de plus jamais faire d'études, de me retrouver dans un milieu qui m'angoisse encore plus, je déteste avoir cet ''vision'' de la chose mais j'ai peur de finir avec des jeunes adultes/adolescents à problème, ''nul'' à l'école qui vont me dégoûter de la pâtisserie. (j'utilise des mots cru pour essayer de représenter le stress, bien-sûr les ''''nuls''''' sont juste dans la même situation que moi, des victimes du système français)
enfin bref je fais un cap alors ? je vais à paris faire cordon bleue ? ou je fini sous xanax dans 2 mois ?
ps : desolée pour les fautes ps 2 : Je précise que mon avis sur les métiers ingrats n'ait pas de faire du mépris de classe. L'éducation qu'on inflige aux pauvres comme moi c'est de faire des études pour pas finir comme papa/maman. Bah c'est la vision que j'ai maintenant et ça me détruit.