la Ritaline, mon empire romain
Bonjour,
Je suis âgée de 26 ans et je crois présenter de nombreux symptômes du TDAH : j’oublie tout, je perds tout le temps mes affaires (sac, cb, clés de voiture, argent etc...) je fais tout le temps tomber des objets, je suis très maladroite, j’agis sans réfléchir, je suis incapable de faire deux choses à la fois, constamment inattentive et totalement désorganisée… Bref, la liste est longue.
Honnêtement, mon quotidien est un véritable enfer. Récemment, j’ai perdu mon travail après avoir manqué un rendez-vous client important. Le pire, c’est que je stressais tellement à l’idée de le rater que je n’avais pratiquement que ça en tête… et j’ai quand même fini par l’oublier (I mean??? how???).
En me voyant galérer, un ami, lui-même diagnostiqué avec un TDAH, m’a donné 3 comprimés de Ritaline en me suggérant de les essayer un jour où j'aurais besoin d'etre focus. Je les ai pris il y a deux semaines et ma vie a littéralement changé depuis ce jour-là.
Pour la première fois depuis des années, j’ai eu l’impression de revivre. J’arrivais à me concentrer sur une seule tâche, et ce, pendant longtemps. Je pouvais rester assise sans ressentir le besoin de bouger constamment. J’étais capable d’écouter les gens, d’avoir une vraie discussion sans lutter pour ne pas détourner mon attention ou penser à une multitude de choses en même temps.
Mon esprit était clair, mon cerveau ne semblait plus “submergé” par une avalanche d’informations. Je me sentais apaisée, presque légère. Cet enfer mental que je vivais chaque jour — et que mes proches subissaient aussi — s’était temporairement dissipé. C’était un véritable soulagement.
Suite à cette expérience, j’ai décidé qu’il était urgent de consulter un psychiatre. C’est là que mes parents m’ont révélé que j’avais été diagnostiquée hyperactive dans mon enfance, mais qu’ils n’avaient pas souhaité poursuivre les démarches à l’époque, estimant que je “n’allais pas si mal”. Ce choix m’a laissée désemparée, car je réalise aujourd’hui à quel point ces années ont été difficiles pour moi.
Pour être honnête, c’est l’effet de la Ritaline qui m’a vraiment motivée à prendre ce rendez-vous. Je suis prete à faire les démarches pour me faire diag mais je suis actuellement au chômage et n’ai pas les moyens financiers pour payer un diagnostic complet (je n'ai pas de mutuelle non plus).
Pensez-vous qu’il soit possible d’expliquer honnêtement ma situation au psychiatre ? Puis-je lui dire que j’ai essayé la Ritaline grâce à un ami, que son effet a été une révélation, et que j’aimerais qu’il m’en prescrive ?
Merci à tous