L'alternance quand tu as passé 25 ans, c'est bien de la merde.
Bonjour à tous,
Petit rant de ma part concernant l'alternance, tant vantée par les dirigeants de notre startup nation.
Je pose le contexte : j'ai quasiment 27 ans, j'ai abandonné la fac d'Histoire en cours de route après avoir été dissuadé (dégoûté) par les dires du corps enseignant. Je ne suis pas très partisant de la fête aux CDD et je n'avais pas envie d'être prof.
J'ai fait pas mal de petits boulots manuels nuls, puis j'ai eu un enfant. J'ai malheureusement été trompé juste après la naissance, aggravée par le fait que je m'occupais de mon fils quasiment exclusivement. On peut ajouter également de gros chantages émotionnels de la part de la mère quant à la garde du petit.
Après m'être barré chez mes parents en urgence, mon plan a été de me reconstruire et de continuer a pouvoir m'occuper de mon fils : il fallait que je reprenne des études qui me plaisent.
On arrive donc à la partie rant : J'ai commencé l'alternance dans un garage automobile jusqu'à obtenir mon CAP et mon Bac Pro en deux ans. Pendant ces deux ans, je me suis épanoui dans mes études, mais pas dans mon boulot. Mon statut d'alternant, couplé avec une activité de maintenance un peu particulière, ont fait que j'étais cantonné à faire des vidanges, des pneus, des freins et de la préparation de véhicules.
Alors qu'au CFA, je faisais des distributions, des rodages de soupape et du diagnostic bien poussé.
Pourtant, je suis allé jusqu'en demi-finale du concours d'Excellece Mécanique par Alpine, c'est que je dois pas être complètement débile...
Bref, je ronge mon frein pendant les deux ans, j'obtiens mes diplômes avec mention et je choisis de refaire de l'alternance : j'ai envie de monter une boîte dans l'automobile, ou bien un garage, donc je veux prendre en responsabilités managériales.
Je choisis donc un BTS Gestion de la PME.
La première année, mon entreprise me donne masse de projets. Je suis intégré pleinement et ça se passe plutôt bien. Sauf que la boîte est rachetée en cours d'année. Je change de tutrice, et là, pendant les 2 derniers mois de mon contrat (que j'ai rompu avec une rupture conventionnelle) je classe des documents dématérialisés toute la journée.
Deux semaines avant mon départ, j'envoie chier ma tutrice, vais jusqu'à lui dire que si elle doit changer mes missions, elle n'a qu'à m'envoyer un avenant au contrat, puis envoie chier la RH. Je brûle tout les ponts, je me barre en claquant quand même la bise aux deux pauvres collègues qui avaient trois mois de préavis avant de faire la même chose que moi.
Je retrouve donc une (grande) boîte française, qui m'a recruté je cite : "pour mon CV, mon expérience en mécanique et ma connaissance en industrie de l'automobile". Chouette, non ? Ça promet des missions de folie !
Je ne fais que cliquer sur des cases et envoyer des mails automatiques. De temps en temps, j'ai un reporting a réaliser. Basta.
Après avoir dit à ma tutrice que j'en avais ras le fion de ne pas être sollicité pour des missions plus importantes, sans succès, je me pose plein de questions.
Est-ce que j'ai bien fait d'écouter mes profs de fac, pauvre naïf que j'étais ? Est-ce que tous les alternants subissent le même sort ? Est-ce que j'aurais dû accepter de me briser les noix pendant deux ans à taffer au boulot et en dehors du boulot ? Est-ce que j'aurais dû accepter deux ans d'alternance à 1700 boules, alors que je suis contacté par des garages pour deux fois le salaire et pas de taf a la maison ? Est-ce que je devienne fou ?
Franchement les gars, l'alternance quand t'as passé l'âge moyen, c'est un puits d'emmerdes et d'irrespect de ta propre personne.
PS : J'ai emménagé dans une région bien friquée, d'où les salaires impressionnants en garage quand t'as un BAC Pro. Et ça c'est sans compter sur le pays voisin, où t'es à facile 4000€ net, mais sans cotisation retraite.
PS2 : Quand t'as volontairement mis en place une pension alimentaire avant même le jugement du JAF, 1700€ net, y en a une bonne partie que tu verras jamais.